Légitimation par le Conseil de Sécurité
Après le déclenchement des hostilités le 25 juin 1950, le Conseil de Sécurité de l’ONU lance plusieurs appels à la Corée du Nord, l’invoquant de retirer ses forces. Ces appels restent sans réponse. En l’absence du représentant soviétique, le conseil recommande alors aux pays membres des Nations Unies d’apporter à la République de Corée l’aide nécessaire pour repousser l’invasion communiste. 21 pays, dont le Grand-Duché de Luxembourg, acceptent de fournir de l’aide militaire, médicale et économique.
La contribution luxembourgeoise
Pays co-fondateur de l’Organisation des Nations Unies en 1945, membre du pacte de Bruxelles (1948) et de l’OTAN (1949), le Luxembourg a abandonné le 28 avril 1948 sa neutralité politique à la suite d’une révision de sa constitution. Il peut donc répondre favorablement à l’appel du Conseil de Sécurité. Disposant d’une armée de conscription introduite en 1944, le pays s’engage à fournir un peloton de volontaires déployés pour un an. Incapable d’affronter seul les défis militaires et logistiques d’une telle mission, le Luxembourg sollicite l’appui du gouvernement belge. Ce dernier accepte le 5 septembre 1950 d’intégrer quelque 50 volontaires luxembourgeois dans le « Corps de Volontaires pour la Corée ».