FEIEREISEN, Roger

Avant sa carrière dans l’Armée luxembourgeoise, Roger a été membre de la Compagnie des volontaires luxembourgeois, qu’il avait rejointe en mai 1939. Après l’invasion allemande du Luxembourg en mai 1940, Roger est envoyé en Allemagne pour subir une formation de policier et un endoctrinement politique en décembre 1940. En juillet 1941, il est inscrit à la Kraftfahrschule der Gendarmerie à Suhl (Thuringe). Après neuf mois, il est libéré du service en raison de sa participation à une manifestation politique avec 100 autres Luxembourgeois. De retour au Luxembourg, il rejoint le mouvement de résistance Pi-Men à Differdange, avant de fuir vers la France libre en septembre 1941. Il souhaite revenir au Luxembourg, mais les occupants nazis refusent sa demande. En décembre 1942, Roger est capturé par les troupes allemandes. Contraint de travailler dans les usines Krauss-Maffei à Munich-Allach, Roger saisit l’occasion de transmettre des informations cruciales sur la production de guerre allemande. Il parvient finalement à rentrer au Luxembourg en septembre 1944 et s’engage dans l’Armée en 1945. 

Roger sert dans le deuxième contingent pendant la Guerre de Corée. En tant qu’adjudant de peloton, il est commandant en second de la section luxembourgeoise et dirige souvent des patrouilles de nuit. Le 26 septembre 1952, sous le feu nourri de mortiers ennemis, Roger sauve plusieurs soldats blessés de son peloton, dont Marcel Feinen, enterré vivant dans une tranchée effondrée.

Alors que les autres membres du contingent rentrent en 1953, Roger décide ensemble avec Raymond Beringer de rester une année supplémentaire avec les forces de l’ONU en Corée. Après son retour, Roger reste dans l’Armée jusqu’à sa retraite en décembre 1968.