FRANCK, Aloyse
Matricule: 00356 / S 0108
Naissance: 07.09.1919, Bettborn
Père: Martin FRANCK
Mère: Marie Anne CLERF
Entrée en service: 17.06.1945
Contingent: 1er
Grades: Sergent (1945)
Sergent-Chef (1946)
Adjudant (1951)
Adjudant-Chef (1968)
Adjudant-Major (1979)Décès: 04.10.1995, Folschette
Aloyse fait sa première expérience militaire en 1935, à l’âge de 15 ans. Il rejoint en effet la Légion étrangère et y sert pendant trois ans et demi, avant de retourner au Grand-Duché.
De retour au Luxembourg, il s’engage au sein de la Compagnie des Volontaires luxembourgeois le 11 octobre 1939. À la suite de l’invasion nazie en 1940, Aloyse est envoyé à Weimar pour y suivre un entraînement militaire et une rééducation idéologique. Transféré à Hambourg, il est enrôlé de force dans la division « Germania » de la Waffen-SS. En mars 1942, Aloyse est libéré de son service à Klagenfurt en Autriche. Ayant apparemment simulé un malaise cardiaque, l’empêchant d’exercer son service militaire, les responsables SS allemands le renvoient au Luxembourg.
De 1942 à 1944, il travaille auprès d’un agriculteur à Ettelbruck et rejoint la section locale du groupe de résistance « Lëtzeburger Ro’de Lé’w » (Lion rouge luxembourgeois). Il y approvisionne des résistants et des réfractaires en vivres. Après la victoire des Alliés sur l’Allemagne en 1945, Aloyse rejoint l’Armée luxembourgeoise en juin et se voit attaché à la 3e compagnie du IIe bataillon.
Après le début de la Guerre de Corée, Aloyse s’engage comme volontaire au sein du contingent luxembourgeois. Nommé sergent-chef, il se retrouve à la tête d’une section de combat.
Aloyse et sa section reçoivent une citation du colonel belge Albert Crahay pour leur bravoure le 23 avril 1951, alors qu’ils luttent près du fleuve Imjin. Suite à une contre-attaque, ils réussissent à libérer un groupe de 15 soldats belges encerclés par des unités chinoises. Malgré ses connaissances militaires indéniables, sa personnalité suscite des controverses au sein du détachement luxembourgeois. Son subordonné, le caporal Jean Stoffel, exprime fréquemment des critiques acerbes, soulignant sa frustration quant au leadership et aux capacités stratégiques d’Aloyse en tant que chef de section.
Après son retour au Luxembourg, Aloyse reste dans l’Armée jusqu’à sa retraite en décembre 1970.