HATTO, Robert

Devenu orphelin en 1946, Robert a probablement vu dans l’Armée une famille de substitution. Sur recommandation personnelle du ministre des Armées lui-même, soulignant sa situation personnelle et ses capacités potentielles en tant que militaire, l’Armée lui accorde l’entrée en service en juillet 1947, bien qu’il n’ait pas encore atteint l’âge minimum requis. En 1948, à la fin de sa période d’obligation, il se présente comme volontaire et rejoint ensuite le deuxième contingent. En Corée, il sert comme infirmier de campagne, sauvant plusieurs de ses frères d’armes dans des situations précaires. Notamment Marcel Feinen, que Robert dégage d’un bunker effondré à la suite d’une lourde attaque au mortier. Pour ses efforts altruistes, il reçoit les éloges du commandant du bataillon, le lieutenant-colonel Vivario.

À son retour, Robert poursuit sa carrière militaire dans l’Armée luxembourgeoise. En 1953, il passe d’abord par l’École du Service de Santé de Louvain, en Belgique, avant de poursuivre avec succès sa carrière de sous-officier. En tant que sergent-infirmier, il est nommé chef de l’infirmerie de Capellen en 1955, puis de l’infirmerie de Diekirch en 1957. En raison d’un problème de santé, il doit prendre une retraite anticipée et quitte l’Armée en 1984.