WEYLAND, Albert

Ce n’est qu’en mai 1951 qu’Albert est appelé sous les drapeaux. Dans l’Armée luxembourgeoise, il sert en tant que fusilier. Plus tard, il se porte volontaire pour rejoindre le deuxième contingent pour combattre en Corée. En raison de ses mérites sur le champ de bataille, il est promu soldat de 1re classe. Le 16 septembre 1952, lors d’une attaque au mortier contre l’avant-poste Chokko-Ri, Albert est blessé par des éclats d’obus, ce qui lui vaut un long séjour dans un hôpital japonais. Une vaste collection de photos prises lors de séjours au Japon et plusieurs cartes de visite d’établissements très fréquentés témoignent de son affection pour la culture japonaise.

Comme plusieurs autres vétérans de Corée, même si Albert est libéré de l’Armée peu après son retour, il reste éligible pour les manœuvres de campagne. En 1956, on lui accorde un laissez-passer à deux reprises. En 1958 cependant, après le troisième refus de répondre à l’appel, l’Armée porte plainte contre lui et mène une enquête, qui permet de découvrir qu’Albert a organisé, avec d’autres vétérans coréens, un boycott des appels aux manœuvres de campagne. Au cours d’un interrogatoire de police, Albert fait valoir qu’il a presté en Corée l’équivalent d’une vie entière de service militaire.