PETERS, Louis
Matricule: 00503 / S 0149
Naissance: 22.10.1920, Vianden
Père: Pierre PETERS
Mère: Suzanne SCHROEDER
Entrée en service: 18.06.1945
Contingent: 1er
Grades: Sergent (1946)
Sergent-Chef (1951)
Adjudant (1963)
Adjudant-Chef (1964)Décès: 21.07.1977, Luxembourg-Ville
Appelé au RAD en été 1941, Louis fuit le pays pour se réfugier dans le sud de la France. Fiché comme clandestin par le régime de Vichy, Louis décide le 12 février 1942 de s’engager dans la Légion étrangère à Marseille.
Après sa formation de base, Louis rejoint les forces alliées et participe à la campagne d’Afrique du Nord. Le 25 avril 1943, près de Sidi-Abd-el-Kerim en Tunisie, une grenade détonante lui cause une grave blessure, paralysant sa jambe droite, qui l’empêche de servir dans la Légion. Après une convalescence de plusieurs mois, il est muté au Dépot Commun des Régiments Étrangers (D.C.R.E.) comme auxiliaire administratif.
En juin 1944, Louis intègre la mission militaire belge à Alger, d’où il rejoint la Grande-Bretagne pour combattre au sein du 1er régiment de campagne belge de la Brigade Piron.
Une fois la guerre terminée, Louis s’engage pour trois ans au sein de l’Armée luxembourgeoise nouvellement créée, le 18 juin 1945. Alors que son temps de service touche à sa fin, il se rengage et se présente volontairement au premier contingent mis sur pied dans le cadre de la Guerre de Corée. En décembre 1950, il fait ses adieux à sa femme et à leur fille âgée de trois ans pour partir en Extrême-Orient.
En Corée, lors d’une patrouille d’observation dans la nuit du 12 au 13 avril, Louis se casse une côte après une chute sur un rocher, alors que son peloton essuie du feu ennemi derrière le 38e parallèle, en territoire nord-coréen. Peu après sa sortie de l’hôpital, il rejoint le détachement lors de la bataille de la rivière Imjin, plus connue comme le dernier combat des Glorious Glosters (sobriquet du Gloucestershire Regiment). C’est à la fin du mois d’avril 1951 que les troupes chinoises renforcées lancent leur assaut principal en vue d’assiéger Séoul. Faisant partie de la 29 e brigade d’infanterie indépendante britannique, le contingent luxembourgeois tient bon jusqu’à ce que la 3 e division d’infanterie américaine puisse se replier sans exposer son flanc, lui évitant un potentiel anéantissement. Figurant parmi les sous-officiers les plus gradés lors de la bataille, Louis a de grands mérites au succès de la mission. Selon son commandant belge, le colonel Albert Crahay, il est un personnage mémorable avec une attitude remarquable, « un modèle vivant pour tout le détachement ». À son retour, l’Armée le promeut sergent-chef en raison de ses services sur le champ de bataille. Il devient instructeur d’infanterie et supervise la formation des nouvelles recrues.
Après l’accomplissement de son service militaire actif le 21 mars 1968, l’Armée lui confère le titre honoraire d’adjudant-chef.