JANS, Eugène

En mai 1943, Eugène est enrôlé de force dans la Wehrmacht et suit un entraînement de trois mois à Leśno, un village au nord de la Pologne. Il combat sur le front de l’Est, où il est blessé en janvier 1944 et transféré à Arlon, en Belgique. Eugène est finalement affecté à une division allemande chargée de tenir la région de la Lorraine contre l’avancée des Alliés. Le 11 septembre 1944, Eugène déserte avec succès à Nilvange, en France, et retourne dans sa ville natale, Diekirch. Il rejoint brièvement la milice locale, jusqu’à ce que les Allemands reviennent à nouveau à Diekirch en décembre 1944, pendant l’éphémère bataille des Ardennes. Eugène est contraint de se réfugier à Dudelange. Il travaille pendant une courte période dans un camp de prisonniers de guerre allemands à Wiltz.

En mars 1945, Eugène s’engage volontairement dans l’Armée luxembourgeoise et est affecté au Corps de la Garde. En février 1947, il est transféré à la gendarmerie d’Echternach pour une période de 14 jours. Après le début de la Guerre de Corée, Eugène, qui était alors sergent, sert dans le deuxième contingent luxembourgeois en tant que chef de la section de mitrailleuse. Après son retour de Corée, Eugène poursuit sa carrière militaire, travaillant principalement comme chauffeur, moniteur de conduite et mécanicien.

En 1967, Eugène rejoint à nouveau la Gendarmerie luxembourgeoise. On le qualifie alors d’officier rigoureux et compétent. Il est également membre du Comité des Anciens Combattants où, en tant que vice-président, il défend sans relâche les intérêts des vétérans de la Guerre de Corée.

Marié à Yvette Hemmer, il a eu cinq enfants.