MORGIEL, Michel

Le 28 décembre 1949, Michel est appelé au service militaire obligatoire, puis rejoint le premier contingent en tant que volontaire.

Lorsque le premier contingent rentre de Corée, Michel prend un autre chemin, se dirigeant à Francfort, en Allemagne de l’ouest, en novembre 1951. C’est là que la Croix-Rouge américaine le retient et le signale comme déserteur à la police allemande locale. Une fois le consulat luxembourgeois mis au courant de cet incident, l’Armée luxembourgeoise s’apprête à envoyer une unité de police militaire à Francfort pour appréhender et rapatrier le déserteur présumé. Pourtant, Michel est déjà en route pour la France, où il rejoint la Légion étrangère le 9 janvier 1952 sous son deuxième prénom François Morgiel. Il ne tarde pas à servir pendant la Guerre d’Indochine, notamment à Diên Biên Phu, où il est d’abord blessé, puis capturé par le Viêt Minh début mai 1954. Deux mois plus tard, il est libéré de sa captivité au cours d’un échange de prisonniers et rentre en Europe. Il est démobilisé de la Légion étrangère le 20 janvier 1955.

À partir de là, la seule source mentionnant son sort est une annonce publicitaire datant du début des années 1970 concernant l’ouverture d’un café à Bilsdorf, qui serait tenu par la famille MorgielWengler. Au milieu des années 1970, Michel disparaît à nouveau, abandonnant légalement son nom pour son second prénom Franz. À ce qu’il paraît, il est décédé dans une maison de retraite pour anciens combattants à Maurin, dans la banlieue de Montpellier.