MOYEN, Léon

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Matricule:    05259

Naissance:    09.11.1930, Kehmen

Père:    Jean MOYEN

Mère:    Catherine THIRY 

Entrée en service:    05.02.1948

Contingent:    1er & 2e

Grades:   Soldat de 2e Classe
                  Caporal de Réserve (1951)
                  Sergent de Réserve (1953)

Léon est mobilisé le 5 février 1948. Peu après, il est détaché au Contrôle du Trafic Ferroviaire (CTF) en Allemagne le 15 avril 1948 pour protéger les trains de charbon qui approvisionnent alors la sidérurgie luxembourgeoise. Il est libéré en janvier 1949.

Il réintègre l’Armée après l’appel aux volontaires pour la Corée lancé par le gouvernement. Après avoir complété avec succès l’entraînement dans les installations des parachutistes à Beverloo, en Belgique, il embarque sur le « Kamina » à Anvers en décembre 1950 aux côtés de militaires luxembourgeois et belges pour partir en Corée.

Lors d’une patrouille le 2 mai 1951, il est blessé par balle lors d’un affrontement avec l’ennemi près d’un poste de police sud-coréen. Après cinq sessions de premiers secours sur le terrain, il est transféré dans deux hôpitaux militaires au Japon. Malgré sa blessure, étant l’un des rares soldats du premier contingent à le faire, il se porte volontaire pour une deuxième mission, qui est sur le point d’être lancée en février 1952. Sa principale source de motivation est la camaraderie qu’il apprécie parmi les volontaires de Corée. Promu sergent de réserve avant son deuxième mandat, il devient ensuite chef de section.

De retour de Corée, Léon est appelé à plusieurs reprises à servir dans des manœuvres militaires interalliées. Comme plusieurs autres vétérans de Corée, Léon est déçu par le traitement qu’il subit dans l’Armée luxembourgeoise. Il se souvient avoir été confronté à des comportements désobligeants se traduisant par un manque de reconnaissance, de la jalousie, des traitements injustes et une discrimination déguisée de la part d’officiers supérieurs qui laissent tomber des commentaires acerbes sur son engagement en Corée, révélé par le béret brun qu’il a encore le droit de porter. En novembre 1955, Léon émigre au Canada, où il tente de s’engager dans les forces armées canadiennes. Âgé de 26 ans, il est refusé au motif de déjà être « trop vieux ».

Quittant le monde militaire, Léon se marie et fonde une famille à Toronto, au Canada, où il vit encore aujourd’hui.

Croix d'Honneur et de Mérite militaire en bronze (Lux.)
United Nations Service Medal (UNO)
Korean War Service Medal (RoK)
Médaille du Volontaire de Guerre avec barrette en bronze (Bel.)
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