NEY, André

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Matricule:    V 00867 / 330030

Naissance:    18.06.1933, Hamm

Père:    Jean NEY

Mère:    Elise OFFERMANN

Entrée en service:    21.11.1950

Contingent:    2e

Grades:   Soldat de 2e Classe
                  Soldat de 1re Classe
(1951)

                  Caporal (1953)
                  Sergent de Réserve (1958)

Décès:    02.02.2023, Vancouver (Ca)

À l’âge de dix-sept ans, poussé par la peur d’un avenir incertain, André s’engage dans l’Armée comme volontaire. André finit par rejoindre le IIe bataillon stationné à Bitburg, en Allemagne. Pendant la formation de base, il est formé aux communications et aux transmissions de terrain, ce qui lui permet de devenir opérateur de radio sans fil. Il sort premier de sa classe.

Alors que sa période de volontariat touche progressivement à sa fin, il se fait à l’idée de prolonger son séjour dans l’Armée. Le 21 novembre 1951, il signe un acte d’engagement qui le lie à l’Armée pour trois années supplémentaires. Se souvenant de ses premières années de service, André déclare que « la vie dans l’Armée était bonne », en tout cas pour lui, « elle n’avait jamais été aussi bonne ! ».

En 1951, à l’âge de 18 ans, il se porte volontaire pour rejoindre le deuxième contingent destiné à combattre dans la Guerre de Corée. En ce qui concerne sa motivation personnelle à s’engager dans la « prochaine » guerre, peu de temps après avoir fait l’expérience directe des répercussions de la Seconde Guerre mondiale, il explique que : « Cette guerre (c’est-à-dire la Seconde Guerre mondiale) aurait facilement pu être évitée ou arrêtée à n’importe quel moment avant 1939, si les puissances alliées avaient eu la détermination et la prévoyance d’intervenir par la force militaire, avant qu’Hitler n’ait eu le temps de gagner en force et en territoire en réoccupant la Rhénanie, en annexant l’Autriche et en envahissant la Tchécoslovaquie ». En bref, il s’engage pour empêcher une troisième guerre mondiale. Outre les raisons idéologiques, la meilleure rémunération d’un soldat de l’ONU (100 dollars/5000 francs au lieu d’environ 360 francs pour un soldat resté au Luxembourg) représente une incitation majeure pour les jeunes recrues de l’époque.

Après un entraînement intensif avec les troupes para-commandos belges à Namur, il part avec 44 de ses camarades luxembourgeois le 2 février 1952, pour combattre aux côtés des forces de l’ONU en Corée. En tant qu’opérateur radio, André a pour tâche de déchiffrer les fréquences radio ennemies et d’avertir son peloton d’un contact potentiel avec l’ennemi. Pendant les opérations sur le terrain, il ne porte que son béret, car un casque ne lui permettrait pas de porter les écouteurs dont il a besoin pour écouter les transmissions radio de l’ennemi. Il décrit les patrouilles autour des collines 160 et 171, deux positions hautement contestées, comme étant les plus dangereuses. 

À part l’éclat d’une grenade détonante qui a touché son casque, André n’est pas blessé pendant son séjour en Corée. Néanmoins, en novembre 1952, il ressent des maux de tête et des vertiges précédés de saignements de nez. En plus de cela, le côté droit de sa tête commence à enfler. À la fin du mois de novembre, il quitte son poste et rejoint Séoul pour s’y faire soigner. Il se rend d’abord dans une clinique dentaire, où un « jeune » médecin lui arrache une dent apparemment infectée, qui s’avère être parfaitement saine. Le 7 décembre, André est transféré dans un hôpital de Yokohama, au Japon. Le gonflement s’avère provenir d’une tumeur bénigne à croissance rapide, qui doit être enlevée chirurgicalement. Par conséquent, le 12 février 1953, il est transféré dans un hôpital militaire spécialisé de Tokyo, où le colonel Dr Walker, « un chirurgien exceptionnel (...) d’une cinquantaine d’années », comme le dit André, réussit à enlever la tumeur au cours de deux opérations consécutives. Bien que son mandat militaire prenne fin début février, son retour au Luxembourg doit être reporté jusqu’à sa guérison complète.

De retour au Luxembourg, André est détaché de l’Armée et nommé Agent de police de 2e classe au commissariat de police à Esch/Alzette. Le 24 avril 1959, il présente sa démission et s’installe au Canada un mois plus tard. Jusqu’à ce jour, il ne peut pas vraiment s’étendre sur les raisons qui l’ont poussé à émigrer au Canada, mais dans une certaine mesure, il blâme l’insouciance de sa jeunesse.

Jusqu'à sa mort, André vit au Canada, sur l’île de Vancouver.

Croix d'Honneur et de Mérite militaire en bronze (Lux.)
Croix de Guerre (Lux.)
Médaille du Volontaire de Guerre Combattant avec barrette en argent (Bel.)
United Nations Service Medal (UNO)
Korean War Service Medal (RoK)
Médaille du Volontaire de Guerre avec barrette en bronze (Bel.)
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